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A force de nouveautés, on avait presque fini par l'oublier... Mais il suffit d'une actualité un peu moins dense pour qu'elle renaisse de ses cendres, parée de ses plus beaux atours et affublée de toutes les vertus ou trainée dans la boue et clouée au pilori en place publique... Elle ? La Marque Employeur

Est-il donc nécessaire de régulièrement publier sur ce sujet (né dans les années 90 avec l’employer branding de Simon Barrow puis en 98 en France) avant qu'il ne tombe définitivement dans l'oubli ? Afin d'aider celles et ceux qui souhaiteraient, tout comme je suis en train de le faire, rédiger un billet, un article, une thèse ou, plus simplement un argumentaire commercial et afin que l'aura de la Marque Employeur perdure au-delà des générations X, Y, Z et des lettres qui viennent après,  voici les 2 stratégies gagnantes à mettre en place...

D'abord un premier conseil. Pour émerger au sein de la multitude, il est recommandé d'être accrocheur, voire extrême. Second conseil. À l'instar du cinéma et d'une certaine littérature, osez le "product placement" ou placement produit en français. Cette technique consiste à glisser habilement et subtilement de la publicité pour un service ou un produit au sein d'un média (livre et cinéma donc, mais aussi articles et billets de blogs). Un exemple ? "James Bond ne quittait jamais sa montre OnTime. Il l'avait acheté à la boutique "Chez Doudou" à Saint-Martin où elle était encore en promotion, lui semblait il, au prix totalement exceptionnel de $79,99 et ce, jusqu'à la fin de l'année, ce qui était, avouons-le, une sacrée bonne affaire."

Fort de ces 2 conseils et d’un peu de digression, voici mes 2 stratégies, elles-mêmes issues d'un slogan de parti qui s'y connaît, en extrême : la Marque Employeur, aimez-là ou quittez-là ! En clair, écrivez à sa gloire ou précipitez sa chute et n'oubliez pas d'en profiter pour vendre un truc : un produit, un service, un autre concept, n'importe quoi fera l'affaire pour peu que vous soyez, comme dans l'exemple ci-dessus, habile et subtile, ce dont je ne doute pas un instant !!

A la gloire du concept... et de votre produit/service

Certes, la Marque Employeur est un concept...  Cependant, dans l'élan d'amour qui vous anime, et emporté(e) par la fougue de votre souris ou de vos doigts (c'est ce que l'on doit appeler la fougue digitale), n'hésitez pas à la transformer en chose, voire carrément en être vivant. Avec cette simple astuce sémantique, tous les excès sont permis : la Marque Employeur peut désormais avoir un visage, des pieds, des oreilles ou des dents...

Commencez par des banalités incontestables pour bien valider la légitimité et l’expertise de votre propos. Glorifiez la Marque Employeur, ses bienfaits mais aussi ses points d’améliorations et, paf, au détour d’une ligne, balancez votre service ou votre produit. Si votre lecteur est parvenu jusqu’ici, nul doute que le lien ténu entre un concept et un produit passera très majoritairement inaperçu.

Concluez naturellement par quelques parallèles improbables et quelques données fantaisistes. Pour les parallèles « recrutement et Marque Employeur », quelques bons conseils figurent déjà ici. Quant aux données fantaisistes, elles abondent sur la toile ! Toutefois, la duplication de contenus n’est pas très estimée par les moteurs de recherche. Alors soyez créatifs et originaux en vous appuyant sur les buzzword du moment tout en veillant à l’aspect totalement invérifiable de votre assertion. Tant qu’à tartiner, allez-y épais : « Saviez-vous qu’à l’heure du Big Data, 89 % des entreprises de plus de 50 salariés qui ont une bonne Marque Employeur ont constaté une hausse du ROI de leur recrutement de 24,7 % !! » ... Tout en habileté et en subtilité, donc

©asphyxiat3d sur DeviantArt

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Le "Marque Employeur bashing" ... et votre super concept !

Il existe une seconde voix, tout aussi extrême et tout aussi répandue... Hé oui. Si le bashing est un art délicat, le Marque Employeur bashing est un exercice simple, accessible au plus grand nombre. Nul besoin d’être expert RH, Marketing ou Communication pour se prêter à l’exercice. Au contraire.  Votre fraicheur et votre enthousiasme suffiront.

Commencez par un titre accrocheur qui positionne d’emblée votre thèse : "la Marque Employeur, c'est du pipeau" peut convenir si vraiment vous n’avez pas plus d’idées pour votre titre que pour votre thèse... ce qui semble possible. Misez alors sur l'effet « mémoire de poisson rouge » (de 5 secondes à plusieurs jours voire plusieurs mois selon les études ; comme quoi, il n’y a pas que le recrutement et la Marque Employeur qui font l’objet d’études indispensables à notre quotidien...).

Il est hélas très probable que votre démonstration de la vacuité du concept de Marque Employeur ait déjà été mille fois écrite depuis 1998. C’est là qu’intervient le salutaire effet « mémoire de poisson rouge ». Qui fouillera au-delà de la quatorzième page de résultats de Google, hein ?... Quasi personne. Et ça, c’est une certitude. Si vous doublez ce premier effet d’un second effet appelé « le poussin qui sort de l’œuf », vous emporterez à coup sûr, si ce n’est l’adhésion du plus grand nombre, au moins la sympathie de votre lectorat par votre fraicheur et votre naïve conviction d’avoir réinventé la roue !

Cerise sur le gâteau, je vous invite à conclure votre billet par une innovation : le lancement d’un nouveau concept pour remplacer l’ancien. En clair, n’hésitez pas à proposer votre propre concept, fer de lance d’une politique commerciale sans faille pour votre nouveau service ou votre nouveau produit. Le « Marking Employeur », par exemple, vous dédouanera de tout débat sur la terminologie de Marque et frappera les esprits de vos prospects et clients par sa créativité et son apport conceptuel majeur au débat ! Et si vous n’avez rien à vendre, alors là, j’avoue, je n’ai pas de trucs ou astuces à vous proposer. Si, peut être un : la prochaine fois, choisissez un autre sujet. 

 

Voilà, en suivant en tous points mes stratégies gagnantes, vous êtes prêt à vous lancer dans la grande aventure rédactionnelle d’un article ou d’un billet sur la Marque Employeur et dans le lancement en fanfare de votre nouveau service, de votre nouvelle offre éventuellement supportée par votre nouveau concept. Malheureusement, il est possible que je me sois, moi aussi, un peu vite enthousiasmé dans la rédaction de mon titre. Je ne vois hélas plus trop ce qu’il y a à gagner. Quelques lecteurs déjà acquis à la cause ? Quelques clients en quête éperdue de nouveautés ? Quelques RT d’influenceurs qui, par chance, ce jour-là, n’auront lu que le titre ?...  Pour tout avouer, je crois même avoir supprimé un mot du titre par manque de place. Originellement, il devait s’intituler « 2 stratégies gagnantes pour rédiger un billet inutile sur la Marque Employeur »...

 

 
Tag(s) : #Marque employeur & Communication RH, #expert RH, #blog rh
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