Immeuble Louis Vuitton - Paris, France ©Shutterstock - www.shutterstock.com/fr/

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Pour la deuxième année consécutive, LinkedIn publie le classement des 25 employeurs les plus courtisés en France. Unique en son genre, il se base sur les données LinkedIn, et non sur les déclarations des employeurs.  A découvrir ici

A cette occasion, une série de billets (dont le mien) a été publiée, à partager avec le hashtag #LinkedInTopCompanies.. A découvrir ci dessous :) Ou sur Linkedin où cet article a été initialement publié.

Grands groupes ou startups : qui va gagner la guerre des talents ?

Grands groupes rassurants ou start-up pleines de challenges ? Quels sont les employeurs qui séduisent aujourd’hui les candidats ? Le numérique et ses transformations ont-ils vraiment changé la donne ? Pas si sûr...

Aux ingénieurs (plutôt masculins) les grands acteurs de l’industrie aéronautique et automobile, aux commerciaux (et marketeurs, majoritairement féminins) le luxe, le conseil ou la finance… Normal me direz-vous, chacun son métier ! Un peu cliché tout de même : aux garçons les avions et les voitures, aux filles la mode et les parfums ?… Et pourtant, c’est ce que nous assènent, année après année, les différents palmarès d’employeurs qui fleurissent au printemps.

Oui mais ça, c’était avant la révolution numérique ! A en juger par la littérature connectée, désormais seules les start-up semblent trouver grâce aux yeux des jeunes talents ! Pour entretenir le mythe, le « tech-entrepreneuriat » affiche tous les jours ses réussites (enfin, ses levées de fonds…) cultivant ainsi l’attractivité pour les candidats. Et c’est particulièrement vrai chez les jeunes actifs pour lesquels une étude de JobTeaser révélait que près de 4 jeunes actifs sur 10 rêvaient de rejoindre ces jeunes pousses, motivés par l’agilité, l’innovation et la culture d’entreprise de ces structures … L’idéal ?

Chaque médaille a son revers

L’ouvrage de Mathilde Ramadier, auteure de “Bienvenue dans le nouveau monde. Comment j’ai survécu à la coolitude des startups” est venu largement tempérer l’enthousiasme ambiant. Elle y décrit des conditions de travail et un management pas si cool… et la présence d’un baby-foot et de Fatboy n’y change rien !

Par ailleurs - et c’est encore une grande question de cette énième révolution technologique -, il n’est pas assuré que ces nouvelles activités soient créatrices de nouveaux emplois. Intelligence artificielle, robotisation, uberisation… Autant de questions qui restent sans réponse à ce jour. Cette vague de créations d'entreprises s’accompagne en effet d’une autre vague, tout aussi inexorable et non encore endiguée, celle de la montée du chômage en France. Ce sont désormais un peu plus de 3 500 000 talents qui restent en quête d’un emploi !

L’esprit start-up dans un grand groupe

Guerre des talents… Cette dernière est pourtant évoquée chaque jour par les employeurs qui, face au désamour passager des candidats, se devaient de réagir ! On se croirait revenu au début des années 80, époque à laquelle on célébrait la création d’entreprise et les entrepreneurs. En ce temps-là, les licornes n’étaient que des créatures de légendes et les chefs d’entreprise animaient des émissions de télé à la gloire de la réussite ! Les chefs d’entreprises étaient de véritable people, certains allant même s’afficher en collants fluo dans des émissions de gymnastique ! Culte ! Depuis, ils ont été remplacés par quelques spécialités régionales, ch’tis ou marseillaises…

Pendant les années dot.com, fin 90, les grandes entreprises avaient toutes le même mot d’ordre : les rejoindre, c’était retrouver l’esprit start-up au sein d’un grand groupe… Comme aujourd’hui en fait. En effet, afin de retrouver la préférence des candidats, ces groupes multiplient les initiatives : valorisation de l’esprit entrepreneurial, développement de l’intrapreneuriat et surtout, arme absolue et tactique : l’incubation !

Désormais, start-up et grands groupes travaillent main dans la main. Certes, l’effet premier attendu est économique et tactique. La transformation et l’innovation s’en trouveront accélérées. Mais il ne faut pas négliger les effets secondaires sur l’image. Ces entreprises souhaitent également retrouver un peu de leur agilité perdue, ce qui sera de nature à séduire de nouveau des candidats réticents aux grandes structures "hyper-processées" !

Rejoindre un grand groupe dans lequel règne l’effervescence de projets d’une start-up ou rejoindre une start-up adossée (financièrement et managérialement) à un grand groupe ? La question pourrait ne plus se poser en ces termes ! Si la collaboration se limite aujourd'hui au business, on peut imaginer qu'elle s'étende demain à la gestion des ressources humaines et du recrutement avec des passerelles naturelles de l'un à l'autre !

Et ce phénomène n’est pas seulement réservé au seul secteur technologique. Santé, luxe, banque-assurance, retail, industrie… tous s’y engouffrent. L’essentiel est que chacune des parties, candidats comme entreprises, y trouve son compte, même pour une durée limitée. Cette collaboration élargie est peut-être une voie pour gagner d'autres batailles : économique et emploi notamment. La guerre des talents sera alors gagnée...

Tag(s) : #emploi, #recrutement, #communication RH
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