Hommage à Eric Charden, disparu le 29 avril dernier.

 

Partant du principe qu'il ne se passe jamais rien en France du 14 juillet au 15 août, alors que je m’apprêtais à ranger mes liens, plier mon blog (cf. un de mes derniers billets « bilan ») , trier mes tweets et jeter une bâche protectrice et pudique sur mon clavier (voire mes claviers), voilà que nous arrive LA nouvelle estivale qui va animer les conversations de plages : Facebook va lancer un « truc » pour développer le recrutement  !

 

Et je dis bien un « truc » (non pas par mépris, mais bien par ignorance de ce que ce sera), car à l’heure qu'il est, n’étant ni un proche de Mark, ni même de Damien (directeur commercial France), je ne sais pas quelle forme le recrutement prendra sur Facebook.  Sur ce sujet, les avis, commentaires et critiques abondent déjà ! (voir un premier billet du 10 juillet sur Presse Citron puis un second de l’Express en date du 17 juillet).

 

Pourquoi maintenant ?

 

Il me semble en revanche intéressant de s’interroger sur le pourquoi tout autant que sur le comment. Dans quelques jours, ou semaines, devrait être dévoilé le « truc » et nous verrons donc bien comment et si c’est avec ou sans BranchOut , Jobvite et Work4Labs. 

Reste la question du pourquoi sur laquelle je vais émettre 2 hypothèses…

La première est financière. Après tout, le recrutement est une source de revenus non négligeable comme le montre le succès des réseaux professionnels LinkedIn et Viadeo. Et en temps que premier réseau (en nombre de membres en tout cas), il est donc naturel que Facebook se positionne aussi sur un segment de nature à monétiser son audience et à contrer des acteurs concurrents que sont les réseaux professionnels. Car il faut bien rassurer des actionnaires… 23 séances de baisse pour 17 de hausse :-(

 

L'argent, toujours l'argent.. :-)

 

Et si ce n’était pas (seulement mais naïvement) une question d’argent… Car le recrutement (ou, pour le moins, la possibilité d’en faire) existe déjà sur la plate-forme et il est quasi gratuit. Il sera donc complexe de le monétiser fortement du jour au lendemain… A moins, bien sûr, de proposer un modèle radicalement différent de ce qui existe déjà. De ce côté réponse début août aussi, donc.

 

Seconde hypothèse : et si le recrutement n’était finalement qu’un service destiné à contenir ou retarder la probable érosion d’une audience aujourd’hui maximisée ? Dès le  21 juin, le Figaro se faisait écho d’une inquiétante chute de l’audience suite à une étude de ComScore, sanctionnée encore hier par la bourse et le cours de l’action. 

 

Un service lié au recrutement aurait le mérite de retenir l'attention des jeunes (entrants sur le marché de l'emploi) et des cadres, qui sont, justement, les 2 catégories qui sont aujourd'hui les plus tentées de délaisser le réseau. Mais ce n'est, là encore, qu'une hypothèse... Et puis, ce qui est bon pour l'audience est bon pour la monétisation des services (fin de la naïveté...).

 

Il y a quelques temps, j’écrivais ici que les réseaux sociaux ne créent pas de candidats Ce billet visait les jobboards et les réseaux sociaux professionnels. La simple arithmétique m’oblige à pondérer ce propos voire à l’amender totalement car Facebook, lui, pourrait bien en créer. L’arithmétique ? De 3 à 4 millions de profils à ma droite contre 26 millions de profils à ma gauche. De là à en conclure que cela représente donc 22 millions de nouveaux candidats potentiels, il n’y à qu’un pas… que je ne franchirai pas.

 

Voilà donc un été qui s'annonce chaud, enfin, sur les réseaux seulement... 

 

 

Tag(s) : #RH et Médias Sociaux
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